Les Chambres disciplinaires de l’Ordre des médecins




Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) se charge d’assurer le respect des principes moraux et de compétence pour exercer la médecine et de veiller que tous les professionnels de la médecine respecte leurs devoirs et les règles du Code de déontologie. Il y a trois structures : le Conseil départemental, le Conseil régional et le Conseil national.

Le Conseil de l’Ordre des médecins agit dans l’intérêt des malades. C’est lui qui établit le Code de déontologie et l’adapte aux évolutions techniques, économiques et sociales. On y trouve des règles de droit. Mais c’est aussi un règlement professionnel pour les professionnels médicaux. Les règles s’appliquent pour les médecins qui figurent au tableau de l’Ordre, qu’ils soient ou non en exercice. Il y a quelques exceptions. Il s’agit en particuliers des médecins militaires. L’inscription à un tableau départemental est obligatoire. Elle permet d’exercer la médecine sur tout le territoire. Les règles s’appliquent aussi à certains médecins de l’Union européenne et aux étudiants en médecine qui effectuent des remplacements. Les internes ou les résidents des établissements hospitaliers et les praticiens enseignants doivent appliquer ces règles mais ce sont les chefs de service ou leurs maîtres de stage qui sont responsables.

Intéressons nous au Conseil de l’Ordre en tant que juridiction administrative spécialisée. En effet, il a un pouvoir juridictionnel. En première instance, on trouve des Chambres disciplinaires régionales et en appel, des Chambres disciplinaires nationales. Les sections des assurances sociales s’occupent des plaintes des Caisses de sécurité sociale contre les médecins pour des faits causés aux assurés sociaux au moment des soins. Dans le premier cas, c’est un magistrat qui en assure la présidence et dans le second cas, un conseiller d’Etat. Les recours en cassation sont portés devant le Conseil d’Etat.

Tout intéressé peut porter plainte contre un médecin s’il estime qu’il n’a pas respecté les conditions de moralité et les conditions légales de la profession. Le Conseil national ou départemental, un syndicat médical ou une association de médecins, le Préfet de département ou de région, le Directeur général de l’agence régionale de santé et le Procureur de la République peuvent saisir la Chambre disciplinaire de première instance. Quand c’est un particulier ou un médecin qui porte plainte, il faut s’adresser au Conseil départemental. Il n’y a pas de délais à respecter. Parallèlement à l’action disciplinaire, il sera toujours possible de saisir une juridiction judiciaire. Par exemple, un patient souhaite être indemnisé de son préjudice.

Les médecins sont jugés par leurs pairs. La Chambre disciplinaire prononce des peines professionnelles. Par exemple, un blâme, un avertissement, une radiation du tableau de l’Ordre, une interdiction d’exercer jusque trois ans maximum. Elle peut poursuivre un médecin pour des faits qui ont été commis avant qu’il n’est demandé à être retiré du tableau. Elle peut requalifier les faits et retenir d’autres griefs que ceux qui ont été édictés dans la plainte.

Rechercher parmi les articles juridiques